Publié dans Editorial

Session bâclée ?

Publié le jeudi, 20 juillet 2023

Gap de 1 700 surveillants ! Sécurisation douteuse des sujets ! Contrôles insuffisants ! Tentatives de fraude avérées ! Complicité entre  surveillants et candidats. Délestages en intrus ! Etc.
Le rideau des examens du baccalauréat, session 2023, est tombé, du moins pour l’enseignement général et une partie du bac technique. « Sans incidents majeurs » tel est le bilan classique des autorités responsables. Seulement, au vu de certaines anomalies, on s’interroge « le bac 2023 serait-il une session bâclée ? »  Des préparatifs en amont aux déroulements des examens, en aval, on a relevé certains manquements ou dysfonctionnements qui auraient dû être bien ficelés et résolus sinon maitrisés à temps. On observe quelque part le manque de sérieux et d’anticipation pour prévenir tel ou tel problème.
Manque de surveillants ! A Antananarivo et environs où il y a la plus grande concentration des candidats, on déplore l’insuffisance en nombre, de l’ordre de 1 700, des surveillants dans les salles d’examen. Tout droit, il faut le dire que c’est grave ! Faut-il recadrer que les surveillants font partie des membres du jury des examens. Au même titre que les membres du jury de correction, ils sont appelés à tenir un rôle-clé dans la mesure où les membres du jury de surveillance assurent le bon fonctionnement de la session dans chaque centre d’examen. Dommage qu’on a tendance à sous-estimer ou à négliger la responsabilité  d’un surveillant de salle d’examen. On se désole de constater que les paiements des vacations de ces « surveillants » et même les « correcteurs » sont le dernier des soucis de certains responsables. C’est normal que les surveillants, les professionnels en la matière, boudent. Ils n’ont même pas perçu leurs minables dus plusieurs années durant.
Sécurisation douteuse des sujets. Point central du bon déroulement des examens, la sécurisation des sujets sème le doute. Impossible d’assister à des sujets qui atterrissent entre les mains des tiers s’ils sont rigoureusement bien gardés en … secret. Pourtant, ce fut le cas ! Des cas de fuite avérés !
Contrôles préalables insuffisants. Avant d’entrer dans la salle d’examen, tous les candidats ont dû être strictement contrôlés, vérifiés. Or, des candidats déplorent que certains candidats soient en possession de leurs portables qu’ils utilisent sous la barbe des surveillants. Ce n’est qu’après le mal que les responsables du déroulement des examens veuillent donner des sévères instructions pour des fouilles systématiques et sans faille.
Toutes ces anomalies favorisent les tentatives de fraude. Malheureusement, des cas avérés se présentent dans des salles d’examen. Des surveillants de salle, des « amateurs » réquisitionnés, traitent des sujets en faveur de certains candidats. Une bêtise énorme qui dépasse les normes et les limites des examens du baccalauréat. Une grave complicité inacceptable.
Et ces délestages qui s’invitent incongrument dans les salles d’un grand examen officiel national de la taille  du bac. En voyant ces candidats tenant de la main gauche une bougie en pleine session pour pouvoir écrire fait honte et provoque la rage des concitoyens. La liste des âneries n’est pas exhaustive dans tout le territoire national.
Des anomalies, il y en a toujours. Mais, de ces cas actuels, on assiste à des actes qui s’apparentent à des magouilles de sabotage. Que les responsables paient les prix de leurs forfaits.
Ndrianaivo


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Editorial

  • De la visibilité !
    A en croire au nième « Fanambarana » émanant des militaires cette fois-ci relayé par les médias publics et certaines chaînes privées et partant du Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, le pays change de dirigeants au sommet de l’Etat. Le colonel Michaël Randrianirina, chef du CAPSAT (Corps d’administration des personnels et des services de l’armée de terre), devient Chef d’Etat, en lieu et place de Rajoelina Andry Nirina. Jusque-là, le commun des mortels semble gober l’information inédite sans pouvoir réagir ni émettre son avis. D’ailleurs, on ne l’a pas demandé ! Tellement l’évolution de la situation tourne à une vitesse supersonique qu’on est un peu dépassé par les évènements. Jusqu’à hier, les acteurs directs, militaires, les députés et la Haute Cour constitutionnelle, tentaient de lever les voiles pour donner le moindre de lumière. Les concitoyens au même titre que les analystes et observateurs attendent et même exigent de la visibilité. Entre «…

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